« Le principal, c’est l’objectif playoffs ! », Pierre Bergeron, coach
Alors qu’il ne reste que deux matchs à jouer en saison régulière, le coach Pierre Bergeron nous a dressé un bilan de la saison jusqu’à maintenant et évoqué l’ambition de l’équipe de conforter sa place en playoffs.
Pierre, que penses-tu de la saison jusqu’à maintenant ?
Quand je regarde l’ensemble de la saison, je pense qu’il y a une progression. Nous avons appris grâce à un groupe plus fini que par le passé. En comparaison avec les deux dernières saisons, nous avons été capables de ne pas avoir de blessure ou de gros départ. L’année dernière, nous comptions sur trois défenseurs qui ne sont pas venus deux jours avant le début de la saison. Mais cette année nous n’avons pas eu de surprise, nous avions décidé d’un effectif qui est celui qui s’est présenté. Et je pense que nous avons fait les bons choix. C’est donc plutôt positif et on le constate avec le développement et les succès que nous connaissons en ce moment.
Il ne reste que deux matchs de saison régulière ; quelles seront les clés pour atteindre l’objectif playoffs ?
Le principal, c’est l’objectif playoffs ! En ce moment, je pense qu’il nous faut juste revenir à nous-mêmes, nous nous sommes un peu perdus dans les deux derniers matchs ; excès de confiance, fatigue mentale ou physique, je ne sais pas. Nous devons trouver le moyen de nous retrouver en tant que groupe et faire ce qui nous a apporté de la réussite. Mais si dans les deux derniers matchs nous avons donné 13 buts, c’est que nous avons commis des erreurs qui ne sont pas pardonnables.
Comment sens-tu le groupe cette année ? Quels en sont les points forts et quel est l’état d’esprit ?
Je trouve que nous sommes un groupe beaucoup plus uni que les années passées, il y a une bonne homogénéité. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs et je pense que cette fraîcheur fait du bien. Il y a également du leadership. Les joueurs s’entendent très bien, la cohésion est bonne et cela transparaît dans les résultats de l’équipe.
Plusieurs guichets fermés à Buisson Rond cette saison ; cela a-t-il un impact sur les performances de l’équipe ?
Définitivement. Cela fait trois ans que je suis là et nous n’avons jamais vu d’aussi grosses foules. Les partisans sont de plus en plus engagés, quand ils viennent ils sont sur le bout de leur siège donc cela crée énormément d’excitation et de bruit dans la patinoire. Je pense que cela soulève les joueurs. Le public est notre 7ème joueur.
Et plus globalement, que penses-tu de l’évolution du hockey en France (niveau, popularité…) ?
En ce qui concerne la popularité, c’était quand même un challenge pour toutes les équipes en sortant du covid. Je suis arrivé la saison d’après-covid et de ce que j’ai pu voir, le nombre de spectateurs est en hausse partout depuis.
S’agissant du niveau, je pense que le hockey français s’améliore, il n’y a pas de doute là-dessus. On le voit juste avec le règlement : il n’y a pas si longtemps, nous avions le droit à 10 joueurs « import » (renforts étrangers, ndlr) et maintenant nous en avons droit à 7. Nous aurions donc pu penser que le niveau de jeu allait diminuer mais ça a été le contraire ; le niveau de jeu a augmenté. Les organisations ont aussi su conclure des partenariats (licences bleues) pour permettre à leurs joueurs de jouer plus de matchs. Cela leur permet d’engranger de l’expérience et donc de progresser. Je pense qu’il y a un bon travail qui a été fait mais nous sommes encore loin de plusieurs autres pays ! Il faut juste continuer à travailler et rester lucide sur ce qu’on peut faire, ne pas essayer d’en faire trop et de ressembler aux autres pays qui n’ont pas le même bassin de joueurs.
Interview réalisée par Anne Potier Pérocheau