Alors que les Éléphants en étaient à mi-parcours de la saison régulière après leur déplacement à Tours pour le compte de la 15ème journée (se soldant hélas par une courte défaite), nous avons échangé avec le coach Alexandre Rouillard qui nous a livré ses impressions sur cette première moitié de saison et a évoqué le match amical contre l’Université de Trine qui se jouera à Buisson Rond le samedi 28 décembre.
Lors du dernier match à domicile contre Cholet (pour rappel, victoire 5-2 à domicile lors de la 14ème journée), on a senti comme un tournant… Quelle est ta perception ?
Pour être honnête, j’aimerais bien que ce soit un tournant ! Moi, je suis très content du début de saison et du niveau de jeu que nous affichons. Après, c’est sûr que les scénarios de fin de match nous ont enlevé deux ou trois victoires de plus… Mais si on retire cela, je suis très content du niveau de jeu que nous proposons avec cette équipe-là et en tenant compte de la jeunesse du projet. Lors du match contre Cholet, et c’est peut-être là où on peut parler de tournant, nous avons réussi à prendre les devants et à les garder, à mieux manager le puck (= palet, NDLR). Brendahn (Brawley) a effectivement joué un gros match, il en avait besoin pour lui-même, mais aussi pour nous. Mais c’est sûr que quand tu commences à faire ce genre de match contre une équipe de ce calibre-là, c’est qu’effectivement il y a quand même quelque chose…
Cette saison, il a fallu composer avec un groupe largement renouvelé. Comment ça se passe pour construire une équipe dans laquelle les joueurs ne se connaissent pas tous ?
Déjà, je le savais avant de venir donc ce n’est une excuse ni pour moi, ni pour les joueurs, ni pour personne. Il y a un gros noyau de joueurs de Grenoble qui ont joué ensemble pendant longtemps. Mikko (Justus Mikkonen) et Henry McKinney sont les deux étrangers qui connaissaient le projet de l’an dernier et qui sont revenus. Il y a aussi Dov (Reboh) et Tanguy (Franzini). Ces quatre joueurs-là ont vraiment joué vraiment un rôle important ; ça permet de faire du lien, non pas avec ce qu’il s’est passé l’an dernier mais pour rassembler tout le monde. Ce sont des bases. Lors du premier match de la saison à domicile contre Caen avec Quemener dans la cage, le scénario à la fin est ce qu’il est mais nous avons mené 4-1 contre cette équipe ; c’est aussi dans ces matchs que l’équipe se construit.
Les Éléphants de Chambéry vont bientôt recevoir l’équipe américaine de Trine (Indiana). Il s’agit d’une équipe universitaire qui joue en NCAA (National Collegiate Athletic Association), division III. En hockey-sur-glace masculin, la NCAA III, c’est plus de 80 équipes engagées, réparties en près d’une dizaine de conférences. Comment ce match s’est-il organisé ?
Quand j’étais jeune, un de mes entraîneurs en Équipe de France U18 était James Tibbetts (un Américain, NDLR). Il a entraîné les Équipes de France et connaît beaucoup de monde. Toutes les années, des universités américaines viennent en France pour visiter. Donc il m’a appelé pour me demander si nous serions intéressés pour jouer un match contre eux. Je crois qu’ils vont également jouer contre Morzine et HCMP. Et d’ailleurs, il y a deux universités qui viennent mais nous ne jouerons pas contre l’autre équipe.
Et en termes de niveau de hockey, c’est équivalent ?
En fait, dans le domaine universitaire aux États-Unis c’est la NCAA mais il y a deux niveaux : la division I et la division III. Les étrangers que nous avons (américains et canadiens), c’est du niveau NCAA III par exemple. L’an dernier, Nicholas Cherkowski et Adam Nobes jouaient en NCAA III et ont joué contre Trine University toute l’année, mais ils ne les ont pas battus une seule fois…
Qu’est-ce qu’on attend de ce genre de match ?
Ce qu’on attend de ce genre de match c’est de garder du rythme parce que c’est sûr et certain que dans la vitesse d’exécution, nous allons être dominés. Dans le niveau général, je pense aussi que nous allons être dominés. En cette période, les gars vont revenir de quatre jours de repos pour Noël ; pour nous, ça va être l’opportunité de garder du rythme et surtout d’essayer de jouer contre une équipe qui va aller plus vite que nous.
Amis supporters, vous aussi gardez le rythme et retrouvez-nous demain, le samedi 28 décembre, à la patinoire Buisson Rond pour cette occasion unique d’assister à un match face à une université américaine !
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Interview réalisée par Anne Potier Pérocheau
Crédit photo par Gérard Tempo